Le domaine

L’histoire du château Plessis Gallu

Ce petit château à l’histoire discrète est resté dans l’ombre de son grand voisin le château d’Azay le Rideau.

Azay Autrefois

de Geneviève GUILPAIN

« Le domaine du Plessis Gallu et son Histoire »

Copie du 19ème siècle de l’ aveu de 1379 de Jean de Sancerre seigneur d’Azay le Rideau à Monsieur de Marcillac seigneur de Collombiers (Villandry). (Extrait de l’aveu de partie de la terre d’Azay-le-Rideau, rendu par Jean Comte de Sancerre, Sr d’Azay-le-Rideau à M. de Marsillac Sr de Colombiers – ADIL E1076)

En droit féodal l’« aveu » ainsi que « la foy et hommage » sont des déclarations écrites que doit fournir le vassal à son suzerain. Il doit également déclarer les redevances annuelles qu’il reçoit de ses propres vassaux. Il semble bien qu’au 14ème siècle une partie de la terre d’Azay « relevait » de Villandry. Par la suite elle « relèvera » directement du roi.

A l’article 14 de cet aveu de 1379 on trouve :

14. Item  » La foy et hommage lige que Jean de Brion me doit  pour son hébergement du Plessis Gallu, cinq sols de rente chacun an le lendemain de Noël, et cent sols aux loyaux aides quand elles y adviennent de droit. »

Jean de Brion seigneur du Plessis-Gallu en 1379 est un vassal de Jean de Sancerre

On trouve un Jean de Brion bailli de Touraine de 1361 à 1370.

Les bâtiments du Plessis-Gallu sur le cadastre napoléonien 1814

Après Jean de Brion on trouve un aveu rendu en 1445 au seigneur d’Azay le Rideau par Nicolas Desaubuys à cause de son fief du Plessis-Gallu. Dans le système féodal la terre du Plessis-Gallu relève donc de la terre d’Azay.

En 1607 on voit apparaître Jean de Gennes écuyer, avocat au parlement, comme seigneur du Plessis-Gallu, lors d’un baptême où son épouse Anne Maille est marraine.

Jean de Gennes et  Anne Maille auront six enfants  Artus de Gennes né en 1612. Le parrain est « haut et puissant seigneur messire Artus de Luzignan dit Saint-Gellays, chevalier des ordres du Roi, seigneur d’Azay ».Naissance d’un deuxième fils, François en 1614,  d’un autre enfant prénommé également François en 1618, d’une fille Marie en 1622, d’Anne en 1625 et de Madeleine en 1627

En 1632 Artus de Gennes, écuyer est sieur du Plessis-Gallu à la suite de son père. Il l’est encore en 1644, mais après cette date on n’a plus de trace des de Gennes.

En 1663 apparaît lors d’un baptême, Suzanne Desloges, femme de Messire François de la Barre, écuyer sieur du Plessis-Galluconseiller du Roi au siège royal de Chinon.

François de la Barre meurt à 56 ans en 1680

Son fils Jean-François de la Barre hérite du domaine du Plessis Gallu. On le retrouve en 1684 comme son père, conseiller du roi au siège royal de Chinon. Il épouse en 1690 Renée Jahan. Il est alors bailli de la châtellenie & prévôté d’Azay. Sa jeune épouse meurt à l’âge de 20 ans, un an plus tard.

En 1703 il épouse en deuxièmes noces Marthe Guétté. Ils auront trois enfants : Marthe, Suzanne et Henri-François.

Jean-François de la Barre meurt en 1707 à 55 ans

Sa fille aînée Marthe de la Barre hérite du domaine. Elle épouse en 1737 Jean d’Alègre.

Ils auront quatre enfants, Pierre, Anne Françoise Marthe, Antoine Thomas et Marie.

Jean d’Alègre meurt en 1746 âgé de 30 ans.

Son fils Thomas-Antoine d’Alègre devient seigneur du Plessis-Gallu. Il est également seigneur de la Clousière.

le 12messidor An X(1er juillet 1802) Thomas d’Alègre  vend à rente viagère pour la somme de1700 francs par an le domaine du Plessis-Gallu à Cyr Emery Pigou.

Le nouveau propriétaire du Plessis-Gallu Cyr Emery Pigou, avait épousé en 1787 Marguerite Victoire Dupuy. Une fille Marie Marguerite Victoire Pigou était née de cette union en 1788 puis un garçon Emery Pigou né l’an 2 et décédé l’an 8.

Cyr-Emery Pigou est receveur de l’enregistrement. Il est maire d’Azay de 1830 à 1842. Il vit avec son épouse au château du Plessis-Gallu. Elle y décède en 1833.

« Le sept octobre 1842…à 9 heures du matin… M. Cyr Emery Pigou maire de cette ville membre du conseil général âgé de 79 ans, demeurant en cette ville, veuf de Marie Marguerite Victoire Dupuy, fils de défunt Cyr Pigou et Louise Ménard est décédé en sa maison du Plessis hier soir à quatre heures …. »

Sa fille Marie Pauline Pigou hérite du Plessis-Gallu. Elle épouse en 1846  à Azay le Rideau  de  Pierre Gilles Douineau baron de Charentais  (La terre de Charentais est située commune de Saint-Cyr sur Loire). Son fils Henri Stanislas Cyr Olivier Douineau Baron de Charentais en hérite à son tour en 1855.

Après le décès de Cyr Emery Pigou en 1842 le château semble avoir été inhabité jusqu’à…

la vente du domaine du 10 janvier 1865 pour la somme de 20 000 francs  par Henri Stanislas Cyr Olivier Douineau Baron de Charentais & Joséphine Clara Provost Damarchais demeurant ensemble au château de Charentais à Saint-Cyr sur Loire à Charles Lemaître notaire et banquier & Marcelline Mesnard

Moins de vingt ans plus tard Charles Lemaître ancien notaire, avocat & Marcelline Mesnard qui vivent à Chinon revendent  le domaine en 1882  pour la somme 52 000 francs  à Alfred Pettex  & Victorine Bourgeois son épouse, qui sont déjà locataires du Plessis-Gallu.

Nouvelle vente en 1904 pour la somme de 42 000 francs par Alfred Pettex à Alexandre Grasset  & Mathilde Rémy  demeurant à Villemomble près Paris.

Alexandre Ernest Grasset meurt au château du Plessis le 10 juin 1913.

Sa veuve Marie Mathilde Rémy et ses héritiers, dont Hector Grasset docteur en médecine  demeurant à Rouen, vendent aux  enchères publiques le domaine du Plessis.

Le 3 janvier 1914  la vente pour la somme de 49 000 francs est adjugée à Charles Frédéric Albert Sieber & Rose Gabrielle Bardin demeurant  Ville d’Avray.

La mise à prix était de 35 000F (précédemment en 1913, la vente avec une mise à prix de 60 000F n’avait pas trouvé preneur)

Sa fille Jeanne Frédérique Madeleine Sieber  & Pierre Marie Paul Lenoir son époux, chef de bataillon aéronautique à Paris, revendent le domaine le 14 avril 1924 pour la somme de 200 000 francs, à Elisa Betty Cahen-Danvers dite Elizabeth, sans profession demeurant à Neuilly sur Seine divorcée en premières noces du comte Marie Joseph Antoine Jean de Forceville et en deuxièmes noces de  Marie Alfred Emile de Denfert Rochereau.

Elizabeth Cahen-d’Anvers est issue d’une famille de riches banquiers juifs, fille du Comte Louis Raphael de Cahen-d’Anvers et de la comtesse Louise née  de Morpurgo.

Renonçant à la religion juive elle se fait baptiser à l’âge de vingt ans. Elle épouse en 1896  Jean de Forceville dont elle divorce en 1901. Elle se remarie en 1904 avec Louis Denfert-Rochereau dont elle divorce également. Elle est infirmière durant toutes les hostilités de la guerre de 1914-1918. En 1944 elle est arrêtée et emmenée par les Allemands à Auschwitz où elle meurt le 15 avril 1944 à l’âge de 69 ans.

A-t-elle vécu pendant un temps au Plessis ? On peut le penser. Elle avait un appartement à Neuilly su Seine, mais en 1939, elle se « réfugie » à Juigné sur Sarthe. C’est là qu’elle est arrêtée en 1944.

Elle avait revendu dès 1938 le domaine du Plessis pour la somme de 180 000 francs à Marthe Alexandrine Courtois veuve de Achille Romain Jean Arteau, l’ancienne propriétaire du château d’Azay.

Elisa  Betty Cahen-Danvers

Le collectionneur Charles Ephrussi, propriétaire de la Gazette des beaux-arts et proche de la famille Cahen d’Anvers, présente en 1880, Pierre-Auguste Renoir dit Auguste Renoir, (né à Limoges Haute-Vienne le 25 février 1841 et mort au domaine des Collettes à Cagnes-sur-Mer le 3 décembre 1919, est l’un des plus célèbres peintres français. ) au banquier Louis Cahen d’Anvers. Celui-ci commande à l’artiste le portrait de ses trois filles en commençant par Irène, l’aînée (1872–1963) : ce sera La Petite Fille au ruban bleu (1880).

Renoir exécute les portraits des filles Cahen d’Anvers (1881) , connu sous le nom « les demoiselles Cahen d’Anvers » conservé au musée d’art de São Paulo depuis 1952. Les deux cadettes, Élisabeth la blonde et Alice la rousse, posent ensemble pour le second tableau. Elles sont alors âgées de 6 ans et demi et 5 ans, Alice est en rose et Elizabeth en bleu.

 « Les demoiselles Cahen d’Anvers » de Pierre-Auguste RENOIR

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Dès leurs conceptions, cette œuvre « les demoiselles Cahen d’Anvers » et un portrait de leur sœur aînée Irène, déplaisent fortement à la famille Cahen d’Anvers. Huile sur toile, 119 x 74 cm (M)

extrait -Museu de Arte de São Paulo, Brazil

 » L’histoire de cette commande est un bon exemple de la manière dont Renoir se constitua un réseau de clients pour ses portraits, et aussi des relations quelquefois difficiles entre les clients et leur peintre. Duret, critique d’art et défenseur des impressionnistes, avait emmené Renoir aux réceptions que donnait un certain Cernuschi (un orientaliste avec lequel Duret était allé au Japon) ; c’est là que Renoir fit la connaissance de Charles Ephrussi (financier devenu directeur de la Gazette des Beaux-Arts) qui, à son tour, l’introduisit auprès de Mme Cahen d’Anvers, femme d’un banquier. Elle lui commanda d’abord le portrait d’Irène, sa fille aînée (Zurich, fondation Bûhrle), puis ce double portrait de ses deux filles cadettes, Elisabeth (née en décembre 1874) et Alice (née en février 1876).Renoir acheva ce tableau juste avant de partir pour Alger, à la fin de février 1881 ; comme il l’écrivait à Duret, il était incapable de dire si ce tableau était bon ou mauvais. Le paiement semble avoir beaucoup tardé, car Renoir, qui se remettait d’une pneumonie à l’Estaque, écrivait à Charles Deudon (lui aussi familier du cercle de Cernuschi) en manifestant sa mauvaise humeur : « Quant aux quinze cents francs des Cahen, je me permettrai de vous dire que je la trouve raide. On n’est pas plus pingre. Décidément je lâche les Juifs. » De son côté, la famille Cahen n’était pas satisfaite non plus : personne ne voulait avoir ce tableau dans sa chambre, et il fut relégué à l’étage des domestiques. Ce tableau est pourtant une variation brillante sur le thème des robes d’une élégance recherchée des deux petites filles, la blonde vêtue de bleu, la brune de rose, dans un salon richement décoré. Renoir avait choisi un format comparable à celui des portraits de cour du XVII° siècle, en particulier aux portraits d’enfants en pied de Van Dyck, dans lequel la petite taille des enfants exige, comme dans le tableau de Renoir, un point de vue plus rapproché et plus intime associé aux atours du portrait d’apparat. »

Le Portrait d’Irène Cahen d’Anvers, leur sœur aînée, ou Portrait de Mademoiselle Irène Cahen d’Anvers, ou La Petite Fille au ruban bleu ou encore La Petite Irène, est une huile sur toile (65 x 54 cm) peinte par Auguste Renoir en 1880 et aujourd’hui conservée à la fondation Bührle (Zurich, Suisse)1. Ce tableau, commandé par la famille Cahen d’Anvers puis transmis aux Camondo, a fait partie des œuvres d’art volées par les nazis. Il apparaît dans le film Monuments Men. L’oeuvre est réalisée à mi-chemin entre l’impressionnisme (arrière-plan) et le réalisme (enfant).

Les Cahen d’Anvers font accrocher ces tableaux dans les communs de leur hôtel. Ils mettent du retard à régler Renoir, d’autant qu’aucun prix n’a été fixé. Finalement, ils lui font remettre 1 500 francs. C’est plus qu’il n’a jamais touché, mais nettement moins que ce qui se pratique alors.

En 1956 Jacqueline Artaud  fille de Marthe Alexandrine Courtois, divorcée en premières noces de Constant Edouard Bernard, hérite du domaine du Plessis. Elle le vend  en 1957 à l’Entraide Coopérative qui en fait une maison de convalescence jusqu’en 2012.

Après avoir été fermé plusieurs années le Plessis est revendu en 2016 par l’Entraide Coopérative, à des propriétaires privés.

Une des plus anciennes représentations du Plessis Gallu.

Ce petit château à l’histoire discrète est resté dans l’ombre de son grand voisin le château d’Azay le Rideau.

Le mot plessis signifiait un endroit fermé de tous côtés par des haies formées de branches entrelacées. A ce mot on ajoutait un autre, pour le différencier des autres plessis. Celui d’Azay était le Plessis-Gallu. Était-ce le nom du propriétaire avant 1379 ? Rien ne l’indique.

Cependant c’était une maison de fief. Il reste à Azay un endroit appelé aujourd’hui La Galvère, mais qui était nommé « La Galluère » jusqu’au début du 20ème siècle. Ce clos de vigne acheté par Gilles Berthelot seigneur d’Azay, relevait du Plessis-Gallu. Au 20ème siècle on perd aussi le mot Gallu. Il est ressorti récemment grâce aux derniers propriétaires.

Au cours des siècles les murs ont remplacé les haies de branchages et aujourd’hui les nouveaux propriétaires Sophie et François Michel DUGUET ont fait dans le château du Plessis Gallu de nombreuses restaurations et dans l’ensemble des communs de récents agencements afin d’y proposer des locations d’appartements de vacances de grand standing.

Gallus, en latin signifie coq ; sachant la région de Touraine envahie par les anglais à cette époque médiévale, ce terme Gallu pourrait venir du Gallois, Gallu (caer) en gallois signifiant « pouvoir ».

(Extrait de l’aveu de partie de la terre d’Azay-le-Rideau, rendu par Jean Comte de Sancerre, Sr d’Azay-le-Rideau à M. de Marsillac Sr de Colombiers – ADIL E1076)


À partir du 13ème siècle, les châteaux forts deviennent d’imposantes forteresses, avec des courtines épaisses protégées par des tours construites à chaque angle, tel au 14ème siècle le château du Plessis Gallu datant de 1379 au Seigneur Jean de Brion pour son hébergement du Plessis Gallu (A.1.1 ).

À la fin du moyen âge, les archères sont accompagnées de canonnières et de mâchicoulis, meurtrières, pour faciliter la défense du château, présentes sur le mur de rempart du Plessis Gallu et particulièrement à une de ses entrées, chemin du Plessis.

Une étude architecturale du Domaine et du château, en cours, révèle l’existence d’une origine médiévale de par les 4 tours du château, ainsi que prolongement du rempart du mur d’enceinte, et d’un reste visible de fondation d’une tour.

À l’entrée du site, le long du chemin du Plessis, on y distingue les traces de plusieurs marches d’un ancien escalier menant au chemin de ronde  et au vestige d’une tour, le long du rempart . Chemin de ronde aujourd’hui remblayé et dépourvu de douves et pont-levis.

À partir du 13e siècle, il faut donc s’approvisionner en pierre. L’endroit où est construit le château est souvent choisi en conséquence, soit près d’une rivière ou d’une route pour faciliter le transport ; soit près d’une carrière quand c’est possible. Aujourd’hui encore, le domaine du Plessis Gallu possède encore de profondes carrières non utilisées.


Origine du Plessis

Plessis : nom masculin apparu vers 1120.

Variantes : Plaie, Plais, Plaisais, Plaissis, Plaix, Plassay, Plassé, Plassi, Plé, Plée, Plessiou, Pleux. Déverbal de plaissier, formé sur le latin vulgaire plexare, créé sur le supin plexum, de plectere = tresser, entrelacer ; d’où plaisse = haie.

D’abord lieu fortifié entouré de palissades, une forteresse protégée par une clôture formée d’arbres attachés les uns aux autres (FEW, IX, 54b) ; au 12e siècle, haie tressée serrée pendant l’hiver qui se transforme en ellipse bocagère à la frondaison du printemps.

Ce mot est le plus souvent traduit en latin médiéval par plesicium, plesseium, plessetum ou plexetum. La variante courte provient plutôt de plessetum et la variante longue de l’ancien français. L’habitude de protéger ainsi l’espace privé doit remonter à la 1re civilisation agraire : à partir de 650, les lois et coutumes l’attestent abondamment.

À l’origine, le plessis se situe plutôt en zone boisée ; en lisière de massifs boisés, ce sont de véritables hameaux. Plus l’homme eut de bois à sa disposition, plus il lui fut aisé d’établir et d’entretenir un plessis ; encore lui fallait-il en avoir le droit ou le prendre. Le lieu-dit le Plessis peut donc être polynucléaire : il comprend une ou plusieurs maisons, et peut former un hameau, voire un village.

Bâti, anciennement bâti ou non bâti, le plessis correspond très souvent à un paysage de Gâtine ou de bocage, plus rarement à un paysage de champ ouvert.

Première apparition du nom : Guillaume du Plesseys, 30 novembre 1369 (A.N.-JJ 100, n° 144, fol. 45 r°). Nom de personne dès le 14e siècle, avec ou sans article partitif. 


Les divers propriétaires & seigneurs de 1379 à 1911

Index

1300

1379 : Jean de Brion. 

1400

1445 : aveu rendu par Nicolas Desaubuys seigneur du Plessis Gallu au seigneur d’Azay-le-Rideau à cause de son fief du Plessis Gallu.

29 décembre 1498 : achat  par Gilles Berthelot à Cosme Barré de « 5 livres de rente annuelle et perpétuelle payable chacun an au jour de Saint-Michel assignée sur… trois quartiers de terre aux Plantes d’annys près Bonniou, joignant d’une part aux hoirs de feu Jean Piet d’autre part à Rolland Reffay, d’autre part au chemin comme l’on va du Marchais aux Moulins, au grand chemin à tirer du Plessis Gallû, d’autre part à la terre de Tourneboulle en fief de l’Auquaire et chargés vers icelui de trois deniers » (Inventaire général des titres de la terre d’Azay, château d’Azay le Rideau).


1600

13 novembre 1607 : Jean, fils de Pierre Chemeslé, dit le Verger, gouverneur des pages de la Reine, et de Jeanne Dubellineau ; parrain noble homme Jean de Gennes, écuyer sieur du Plessis-Gallu (1).

13 mars 1608 : parrain noble homme. Jean de Gennes, seigneur du Plessis-Gallu, avocat en Parlement.

1609 : hommage simple du Plessis Gallu par Jean de Gennes.

1er novembre 1612 : Artus, fils de noble homme Jean de Jaine sieur du Plaissis, et de damoiselle Anne Maille ; parrain Haut et puissant sgr Messire Artus de Luzignan, dit Saint-Gellays, chevalier des ordres du Roi, sgr d’Azay ; marraine damoiselle Marie Brodeau, dame de Valesne (1).

14 novembre 1612 : Jean, fils de François Gasnier et de Sébastienne….. (sic) : parrain Jean de Jenne le jeune, écuyer sieur du Plessis ; marraine damoiselle Marie Brodeau, veuve de François Maille, écuyer sieur de Valesne (1).

3 décembre 1612 : René, fils de noble homme Jean Delamotte, écuyer sieur du Plessis-Brahasnière et de damoiselle Françoise de Bois-Jourdan ; parrain, haut et puissant sgr Messire René de Chaumejehan, baron de Han en Normandie, qui signe : Fourilles ; marraine, Anne Maille, épouse de M. du Plessis-Gallu (1).

2 février 1614 : François, fils de noble homme Jean de Gennes, écuyer sieur de Plessis-Gallu et de damoiselle Anne Maille ; parrain Nicolas Pecquineau (alias Péguineau) écuyer sieur de la Fresnaye ; marraine dame Marie de Gennes, femme de René Baret, écuyer sieur de Rouveré [Rouvray], conseiller du Roi, maître d’hôtel de Sa Majesté (1).

25 avril 1615 : parrain François Maille, écuyer sieur de Vallesnes ; marraine damoiselle Anne Maille, femme de Jean de Gennes, écuyer sieur du Plessis (1) (François et Anne maille frère et sœur ?).

18 juin 1616 : parrain honorable homme Jacques Gueston ; marraine damoiselle Anne Maille, femme de Jean de Gennes, écuyer, sieur du Plessis-Gallu (1).

2 mai 1618 : François, fils de Jean de Jenne, écuyer sieur du Plessis-Gallu, et de damoiselle Anne Maille, né le 10 février ; parrain François Maille, écuyer sieur de Valesnes ; marraine damoiselle Théophile Desrousseaulx (1).

23 février 1619 : Anne, fille de Jacques de Mondion, écuyer sieur de la Clousière, et de damoiselle Madelaine Le Simple ; parrain René Dupuy, écuyer, marraine damoiselle Anne Maille, femme de M. du Plessis  (1).

19 octobre 1620 : parrain Me Nouel Desroches, aumônier du Roi et chanoine prébendé en l’église de Saint-Pierre-le-Puellier de Tours ; marraine damoiselle Anne Maille, femme de Jean de Gennes écuyer sieur du Plaissis-Gallu (1).

21 novembre 1622 : Marie, fille de Jean de Jenne [Gennes], écuyer sieur du Plessis-Gallu, et de damoiselle Anne Maille ; parrain Messire René Baret, chevalier sieur de Rouveré, conseiller et maître d’hôtel du Roi ; marraine damoiselle Françoise Maille, dame de Vallesne (1) (sœur de François et Anne Maille ?).

21 juin 1623 : Jean, fils de Charles Nevouet (alias, Nepuonet) et d’Anne Hégron ; parrainnoble garçon Jean de Jenne ; l’acte est signé par Artus de Gennes.

21 octobre 1624 : parrain noble homme Jean Des Rousseaulx, conseiller au présidial de Tours et échevin de ladite ville ; marraine damoiselle Anne Maille, épouse de Jean de Jene, écuyer sieur du Plaissis-Gallu (1).

4 mai 1625 : Anne, fille de Jean de Gennes, écuyer sieur du Plessis-Gallu, et de damoiselle Anne Maille ; parrain Jean Delabarre, conseiller à Chinon, sieur de Basse  (1).

2 février 1627 : Parrain Jean de Gennes, sieur du Plessis (1).

29 mars 1632 : parrain Messire Artus de Gennes, écuyer sieur du Plessis Gallu ; marraine Marie de Gennes, sœur du parrain (1).

23 octobre 1633  : Louis, fils de Robert Chenillé (alias, Chemillé) et de Madelaine Hamon ; parrain Louis de Jenne, écuyer fils de M. du Plessis (1).

21 avril 1642 : marraine noble fille Marie de Gennes, damoiselle du Plessis Gallu (1).

24 avril 1644 : Madelaine, fille de noble homme Jean de Gennes et d’Anne Maille, ondoyée en 1627 ; parrain noble homme François Maille, sgr de Champgrand [à Bléré] ; marraine damoiselle Marie de Gennes, sa sœur (1).

Copie d’une déclaration, rendue par les religieuses à la seigneurie du Plessis-Gallu, paroisse d’Azay, d’une rente de 3 boisseaux de seigle, due à cette seigneurie, 1660. Transaction (ADIL/H. 814.)

1er septembre 1662 : Gilles, fils de Me Gilles Bérault, notaire royal, et de Nicole Blanchet ; parrain vénérable Me Jacques Tourteau, prêtre, sieur de la Morinière ;  marraine damoiselle Suzanne Desloges, femme de François Delabarre, conseiller au présidial de Chinon (1).

3 octobre 1663 : Étienne, né le 24 nov. 1661, fils d’Étienne Bastard et de Catherine Ribot ; parrain Michel Tarteret, écuyer ; marraine damoiselle Suzanne Desloges, femme de Me François de Labarre, écuyer sieur du Plaissis-Gallu conseiller du Roi au siège royal de Chinon (1).

29 mars 1665 : Marie-Suzanne, née le 11 oct. 1660, fille de François Delabarre, conseiller du Roi au siège royal de Chinon, sgr du Plessis, et de damoiselle Suzanne Desloges (1).

26 novembre 1680 : Sépulture de François Delabarre (alias, de La Barre), sieur du Plessis Gallu, âgé de 56 ans (1).

28 août 1684 :  Jean-François Delabarre, sieur du Plessis-Gallu, conseiller du Roi au siège royal de Chinon (1).

4 mars 1687 : parrain Maître Jean-François de La Barre, conseiller au siège royal de Chinon, bailli juge ordinaire de la châtellenie et prévôté quinte d’Azay (1).

10 juillet 1690 : Mariage de Me Jean-François de La Barre, sgr du Plessis, conseiller du Roi au bailliage de Chinon, fils de feu Me François de La Barre, aussi conseiller audit bailliage, et de dame Suzanne Desloges, assisté de sa dite mère, de Me Charles de La Barre, sieur de la Maison-Rouge, son frère, et de Me Pierre Dreux, sieur de la Chancellerie, son cousin germain, avec damoiselle Renée Jahan, fille de feu Noël Jahan et de feu dame Jeanne Guimier (1).

19 février 1691 : Sépulture de Renée Jahan, âgée de 20 ans, femme du sieur Jean-François de Labarre, conseiller du Roi au siège royal de Chinon, sgr du Plessis-Gallu et bailli de cette châtellenie et prévôté (1).


1700

13 octobre 1703 : Baptême de Henri-François, fils de honorable Me Jean-François de La Barre, conseiller du Roi au siège royal de Chinon, et de dame Marthe Gayeté (sic pour Guetté) ; parrain haut et puissant seigneur Henri-François de Vassé et marraine dame Anne Durant, son épouse (1).

10 août 1707 : Sépulture dans l’église de Me Jean-François de La Barre, sgr du Plessis-Gallu, conseiller du Roi au siège royal de Chinon, âgé de 55 ans, en présence de Me Charles de La Barre, son frère (1).

28 août 1707 : Sépulture de Suzanne, âgée de 5 ans ou environ, fille de deffunct  Jean-François de la Barre en présence de messire Charles de la Barre (1).

6 octobre 1709 : Baptême de Marguerite, fille de Me Louis Richard de Martigny et de Marie Castillon ; parrain Louis-Jean-Baptiste de Beaulieu, prieur de Druye ; marraine dame Marguerite de Lignac, femme de Me Charles de La Barre, sgr de la Clousière (1).

31 août 1712 : .marraine dame Marie-Marthe Guetté, veuve de Me François de La Barre, sgr du Plessis, conseiller au siège royal de Chinon (1).

13 juillet 1738 : Baptême de Pierre, né le 17 décembre 1737, fils de Me Jean Dalègre, directeur général des aides de l’élection de Baugé, et de dame Marthe Delabarre ; parrain Me René Barbet, notaire royal, représentant Me Pierre Robert, écuyer conseiller secrétaire du Roi, maison, couronne de France et de ses finances, demeurant à Paris ; marraine dame Marthe Guetté, veuve de Me Jean-François Delabarre, conseiller à Chinon, représentant damoiselle Catherine Guette, fille, sa sœur (1).

9 août 1744 : Baptême d’Anne-Françoise-Marthe, fille de M. Jean Dalègre (alias, d’Alègre), sgr du Plessis-Gallu, et de dame Marthe de Labarre ; parrain Vincent Brouillard, représentant M. Des Loges, écuyer sgr de la Dorée, conseiller du Roiet son avocat au bureau des finances de Tours ;marraine Jeanne Taillecour, présentant damoiselle Antoinette Dalègre, épouse de M. Bernard-Nicolas Soullet, conseiller du Roi en sa cour de Parlement (1).

14 septembre 1746 : Sépulture dans l’église, au pied du Crucifix, du sieur Jean Dalègre, sgr du Plessis-Gallu, âgé de 30 ans (1).

26 mai 1746 : Baptême de Barbe-Pierre, âgé de 5 ans, ondoyé en la paroisse de Saint-Hilaire de Tours, fils du sieur Jean Dalègre, seigneur du Plessis-Gallu, et de dame Marthe de La Barre ; parrain Vincent Brouillard, cordonnier, représentant le sieur Pierre Dalègre, conseiller du Roi en son conseil à Paris ; marraine Jeanne Taillecour, représentant dame Barbe-Simone, femme de Messire de Bonnac, écuyer seigneur du Puy-d’Arçay.

17 octobre 1746 : Sépulture dans l’église, proche le chœur, de dame Marthe Guetté, veuve de Messire Jean-François de La Barre, sgr du Plessis-Gallu, âgée de 74 ans et demi ; en présence de Messire de Chérité, prêtre, chanoine du chapitre d’Angers, son parent, et de MM. Dalègre, ses petits-enfants (1)

6 décembre 1749 : Baptême de Nicolas, fils de Charles Poupard, charpentier ; parrain le sieur Antoine-Thomas, fils du feu sieur Jean Dalègre, sgr du Plessis-Gallu, et de dame Marie-Marthe de La Barre ; marraine damoiselle Marie, sœur du parrain (1).

2 juillet 1752 : Baptême de Marthe-Jeanne-Louise, fille du sieur Jean Demutz, officier du Roi et bailli de cette juridiction, et de dame Antoinette Bastard ; parrain André-Louis Demutz, son frère ; marraine demoiselle Marie-Marthe, fille du feu sieur Jean Dalègre et de dame Marie-Marthe de La Barre, dame du Plessis (1).

24 décembre 1752 : Baptême de Louise-Marthe, fille de Vincent Brouillard le jeune et de Louise Archambault ; parrain le sieur Thomas Dalègre, fils du feu sieur Jean Dalègre, sgr du Plessis-Gallu, et de dame Marthe de La Barre ; marraine damoiselle Marie-Marthe Dalègre, sœur du parrain, de la paroisse Saint-Hilaire de Tours (1).

22 juin 1753 : Baptême de Madeleine-Louise, fille de Me Jean Tardif, sgr de Chéniers et autres lieux, et de dame Louise-Élisabeth Roujou, de la paroisse de Cheillé ; parrain le sieur Jean Tardif, frère de la baptisée ; marraine damoiselle Marie-Marthe, fille de feu Me Jean Dalègre, sgr du Plessis-Gallu, et de dame Marthe de La Barre (1).

1768 : hommage du Plessis Gallu au seigneur d’Azay par Messire Antoine Thomas d’Aleygre diacre du diocèse de Tours (Papiers relatifs au fief de la Clousière appartenant au même d’Aleygre  A.2.2.).

15 décembre 1776 : Sépulture de dame Marie-Marthe de La Barre, âgée de 70 ans, veuve de Messire Jean Dalègre (alias, d’Alègre), chevalier ancien mousquetaire de la garde ordinaire du Roi, sgr du Plessis-Gallu, la Clouzière et autres lieux ; la sépulture a été faite par M. [Pierre Nautonnier] de Castelfranc, prieur-curé de Lignières et doyen rural d’Azay-le-Rideau, en présence de Messire Thomas-Antoine Dalègre, diacre, fils de la défunte, de Me Germain Bastard, prêtre, du sieur Julien-Louis Le Beu, notaire royal, du sieur Jean-Baptiste Texier, notaire royal, d’Élie-François Godineau, syndic, etc. (1).

24 septembre 1781 : Mariage de Jean, fils du sieur Urbain Compagnon, aubergiste, et de Marie Gombaud, de la paroisse de Saint-Étienne de Tours, avec demoiselle Marie-Michelle, fille du sieur Charles-Alexandre Ladoubé et de Marie-Michelle Lecomte, en présence de Messire Thomas-Antoine d’Allègre, diacre de cette paroisse, du sieur Jean Huré, orfèvre, du s. François-Laurent Desombrayes de Montmartin, contrôleur des actes de cette ville, de Messire Jean-Baptiste Tardif de Chéniers, prieur baron de Bulon, diocèse de Blois, etc. (1)

21 mai 1787 : nous curé soussigné, avons donné la bénédiction nuptiale à Messire Cyr Emery Pigou contrôleur des actes en cette ville, fils mineur de Messire Cyr Pigou avocat en parlement et demoiselle Louise  Menard de cette paroisse de fait et de droit et à demoiselle Marie Marguerite Victoire Dupuy, fille mineure du Sieur Pierre Dupuy négociant et de demoiselle Marie Bastard Frogerais aussi de cette paroisse, en présence et du consentement de messire Thomas Antoine Dalègre, diacre de ce diocèse, seigneur des terres du Plessis Gallu, la Clouzière et autres lieux, nommé et établi le curateur à l’effet de consentir au mariage dudit Messire Pigou par procès verbal devant le juge de la justice de Neuvy Roy le trente avril dernier déposé et annexé au contrat de mariage passé devant Me Lebeu et Chatelain notaires royaux en cette ville le jour d’hier ….. (Registres paroissiaux Azay le Rideau).

19 avril 1788 : Baptême de Marie-Pauline, fille du sieur Cyr-Émeri Pigou, contrôleur des actes de cette ville, et de demoiselle Marie-Marguerite-Victoire Dupuy ; parrain le sieur. Pierre Dupuy, négociant, grand-père de l’enfant ; marraine demoiselle Marguerite Durafort, veuve du sieur Vincent Bastard-Frorgaist, bisaïeule de l’enfant (1).

21 octobre 1789 : Sépulture de Marguerite Durafort, veuve du s. Vincent Bastard-Frogerais, maître en chirurgie, âgée de 75 ans, en présence des srs Pierre Dupuy, son gendre, Cyr-Émeri Pigou, son petit-fils, etc. (1).

14 octobre 1790 : Sépulture de Me Louis Delalande, chirurgien, âgé de 68 ans, époux de demoiselle Louise Dupuy, en présence de François Moreau et Louis-Jean Bastard, ses gendres, Élie-François Godineau et Pierre Dupuy, ses beaux-frères, Michel-René Chesneau, et Antoine-Thomas d’Alègre, officiers municipaux de cette paroisse, etc. (1).

14 février 1791 : Mariage du sieur Magloire Dupuy, fils du sieur Pierre Dupuy, négociant, et de demoiselle Marie-Marguerite-Françoise Bastard, avec demoiselle Marie-Julie, fille du sieur Blaise Chatelin, notaire royal, et de feu demoiselle Marie Gillet ; en présence du sieur Élie-François Godineau, maire de cette municipalité et oncle de l’époux, du sieur Cyr-Émeri Pigou, contrôleur des actes de cette ville, son beau-frère, de François Moreau, chirurgien, son cousin germain, etc. ; la célébration du mariage a été faite par Me Jean-Pierre Dupuy, docteur en théologie, vicaire de la paroisse Saint-Jacques de Chinon (1).


1800

1814 : Cyr Emery Pigou receveur du droit d’enregistrement à Azay, propriétaire du Plessis (Etat des sections Cadastre Napoléonien).

« Aujourd’hui septembre-octobre 1842…à 9 heures du matin…lesquels nous ont déclaré que M. Cyr Emery Pigou maire de cette ville membre du conseil général âgé de 79 ans, demeurant en cette ville, veuf de Marie Marguerite Victoire Dupuy, natif de ……..,fils de défunt Cyr Pigou et Louise Ménard est décédé en sa maison du Plessis hier soir à quatre heures » – (Etat civil Azay le Rideau)

1872 : Charles Lemaître, banquier et Marcelline Mesnard.

1881 – 1901 : Alfred Pettex, propriétaire et Victoire Bourgeois.


1906 : Grasset Alexandre et Mathilde Rémy


Sources

 » Sincères remerciements à Geneviève Guilpain pour les recherches approfondies et les archives trouvées pour le Domaine Plessis Gallu. » 

(1) Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, rédigé par M. Louis Loizeau de Grandmaison, archiviste.

Archives civiles d’Indre-et-Loire. Série E supplément / Tome I / Arrondissement de Chinon / Cantons d’Azay-le-Rideau et de Bourgueil.

Notes : Registres d’État civil, Recensements, Archives d’Azay-le-Rideau, Archives départementales.

http://www.denisjeanson.f

Elisa Betty CAHEN D’ANVERS (Mme la Comtesse)

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